Comme il pèse lourdement sur mon cœur, le Souvenir!
Le soir lourd de parfums incline les tiges
des roses de l’automne; un souffle de vertige
oppresse mon cœur faible jusqu’à mourir.
Les roses de l’automne sont prêtes à défaillir.
Et mon âme se gonfle d’une secrète tristesse . . .
Petite Claire! A qui donnes-tu ta large ivresse?
Tes baisers de sang, ton étrange petit rire?
Petite amie disparue de ma vie brusquement!
Ton mince corps nerveux, souple comme un serpent . . .
Ton grand sourire rouge, ton charme morbide . . .
Disparue . . . disparue . . . ton âme et ton corps . . .
Tu vis, et c’est cela qui est pire que ta mort,
qui pénètre mon cœur d’une vague horreur vide.