Automne odorant, tu pénètres ma chair!
Je respire avidement ton odeur de verveine.
Un regret languissant circule dans l’air:
Petite Claire chérie, ta troublante haleine!
Un arome capiteux se lève de la terre.
Ton arome qui flottait dans la chambre toute sombre,
noyée dans le soir, le silence et l’ombre.
Ta chambre était tiède et douce comme une serre . . .
Aulomne douloureux, tu parfumes mon coeur!
Automne très savant, tu touches la mémoire,
mystérieusement tu évoques le bonheur . . .
Dans mon âme qui est pleine d’une nuit morne et noire,
monte, comme un parfum, le frisson d’un fantôme,
monte, inoubliable, ton délicieux arome!