Jeune fille, l’amour, c’est d’abord un miroir
Où la femme coquette et belle aime à se voir,
Et, gaie ou rêveuse, se penche;
Puis, comme la vertu, quand il a votre coeur,
Il en chasse le mal et le vice moqueur,
Et vous fait l’âme pure et blanche;
Puis on descend un peu, le pied vous glisse... — Alors
C’est un abîme! en vain la main s’attache aux bords,
On s’en va dans l’eau qui tournoie! —
L’amour est charmant, pur, et mortel. N’y crois pas!
Tel l’enfant, par un fleuve attiré pas à pas,
S’y mire, s’y lave et s’y noie.
25 février 1837