I
Des collines et des rampes
Dans un demi-jour de lampes
Qui vient brouiller toute chose.
L’or, sur les humbles abîmes
Tout doucement s’ensanglante.
Des petits arbres sans cimes
Où quelque oiseau faible chante.
Triste à peine tant s’effacent
Ces apparences d’automne,
Toutes mes langueurs rêvassent,
Que berce l’air monotone.
II
L’allée est sans fin
Sous le ciel, divin
D’être pâle ainsi:
Sais-tu qu’on serait
Bien sous le secret
De ces arbres-ci?
Des messieurs bien mis,
Sans nul doute amis
Des Royers-Collards,
Vont vers le château:
J’estimerais beau
D’être ces vieillards.
Le château, tout blanc
Avec, à son flanc,
Le soleil couché,
Les champs à l’entour:
Oh! que notre amour
N’est-il là niché!
Estaminet du Jeune Renard, août 72.